Conditions de travail avec port du harnais de sécurité
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Conditions de travail avec port du harnais de sécurité
Conseils pour la prévention et la sécurité pour les travaux en hauteur
Je porte un harnais de sécurité, puis-je travailler seul.e ?
Lorsque vous portez un harnais de sécurité, est-il possible de travailler seul.e en toute sécurité ? Voici ce que vous devez savoir :
Le harnais de sécurité est conçu pour arrêter une chute de hauteur, il fait partie intégrante de l'équipement de protection individuelle indispensable pour tout travail en hauteur exposé au risque de chute. Cependant, en cas de chute, il est impératif d'intervenir rapidement pour aider la victime à regagner le sol et éviter toute aggravation de la situation, qui peut devenir complexe selon la gravité de la chute.
La surveillance constante du porteur de harnais est donc essentielle, il n'est pas possible de travailler seul.e. Le surveillant doit non seulement posséder les connaissances et compétences nécessaires, mais aussi disposer des moyens de secourset de décrochage adéquats.
Le "syndrome du harnais", résultant d'une suspension non maîtrisée, peut entraîner rapidement des complications. Lorsqu'on est suspendu dans un harnais de travail, le poids du corps repose sur des sangles, exerçant une pression sur des zones anatomiques différentes de celles sollicitées en position debout. Cette compression des sangles peut compromettre la circulation sanguine, nerveuse et respiratoire.
Avec un harnais antichute, l'utilisateur n'est pas en suspension ; le harnais agit comme une ceinture de sécurité, ne se déclenchant qu'en cas de chute de hauteur. En revanche, avec un harnais de suspension, la compression est permanente et peut entraîner des conséquences dramatiques. C'est pourquoi ces équipements sont pourvus de sangles élargies et confortables au niveau des zones d'appui. Les sellettes de suspension viennent compléter cette répartition optimale de la charge corporelle.
En cas de chute, la victime peut subir des blessures graves, voire être rendue inconsciente. Il est donc vital de disposer des compétences techniques et des outils appropriés pour intervenir. Le décrochage de la victime doit être effectué dans les meilleurs délais pour éviter tout risque supplémentaire.
Risques de percussions et de blessures en cas de chute avec un harnais
Notion de tirant d'air
En cas d'utilisation d'un équipement de protection individuelle antichute, il est important de connaître la notion de tirant d’air. Il s’agit de la zone de chute potentielle libre sous la zone de travail. Malheureusement, cette zone n'est pas toujours dégagée de tout obstacle.
La chute peut ainsi entraîner des blessures (coups, coupures...) par impact sur la victime. Il est alors impératif de procéder rapidement au décrochage de la victime.
De plus, si la chaîne d'assurage n'est pas correctement maîtrisée, la force de choc sur la victime peut être excessive. L'ensemble des équipements de protection individuelle antichute doit donc être conçu pour limiter cette force à 6 kN.
Ce seuil est déterminé en analysant la zone de travailet en suivant scrupuleusement la notice de chaque équipement de protection individuelle antichute.
Si la force exercée sur l'utilisateur dépasse les 6 kN, l'intégrité du matériel est compromise, exposant l'utilisateur à un risque de blessure.
De nouveau, une surveillance étroite en vue d'un décrochage rapide est indispensable.
Utilisation de la retenue au poste de travail
Une exception prévue par les normes mais difficile à mettre en œuvre est la retenue au poste de travail.
La norme EN 358 autorise l'utilisation d'une ceinture couplée à une longe qui limite la liberté de mouvement de l'utilisateur afin de le maintenir dans une zone sécurisée. Cette méthode est comparable à l'idée du « piquet de chèvre », restreignant le mouvement de l'animal pour éviter qu'il ne quitte une zone définie. Dans notre cas, elle limite la mobilité de l'utilisateur à une plateforme où le risque de chute est écarté. Travailler seul.e est ainsi considéré comme étant moins dangereux, à condition qu'il n'y ait aucune autre source de danger.
Conditions d'application et exemples d'utilisation
Dans des environnements de travail très contrôlés, où l'ancrage, la tâche à effectuer et l'équipement EN 358 sont maîtrisés, cette approche peut être envisagée.
Voici quelques exemples de lieux d'application : certaines cabines d'ascenseur et les toitures équipées de lignes de vie.
Catalogue en ligne pour compléter votre équipement antichute
Comme vu précédemment, travailler en binôme avec un harnais antichute est essentiel sur un chantier, mais que faire si l'un des travailleurs est blessé ou inconscient ? Cette situation délicate requiert une préparation anticipée pour garantir une réaction efficace.
L'auteur, ayant été confronté à deux situations critiques, insiste sur l'importance de planifier les procédures d'évacuation. Bien que l'utilisation d'un harnais antichute puisse sembler simple en soi, le processus de secours en cas d'urgence peut être extrêmement complexe.
Lorsqu'un collègue se trouve en détresse ou est inconscient, il est facile de se retrouver désorienté et de paniquer dans de telles situations.
Dispositifs d'évacuation
Afin de garantir la sécurité sur le chantier, il est primordial de mettre en place des solutions de décrochage adaptées à l'environnement et au niveau de compétence du secouriste. Parmi ces solutions figurent des dispositifs tels que l'évacuateur automatique, l'antichute à récupération et un système de sauvetage comme le JAG system.
En ce qui concerne le secours en montagne ou en spéléologie, les solutions d'évacuation impliquent l'utilisation de poulies, de bloqueurs et de descendeurs.
Ces méthodes exigent des compétences techniques ainsi que l'utilisation de matériel spécialisé, parfois encombrant et délicat à manœuvrer. Cette approche est communément désignée comme une opération de mouflage.
Parmi les autres options, on retrouve l'utilisation de treuils électriques, d'antichutes à récupération et d'évacuateurs automatiques.
Le recours au PTI (Protection Travailleur Isolé) représente une solution à considérer au cas par cas. Ces appareils électroniques sont conçus pour détecter toute activité anormale du porteur. Ils se révèlent particulièrement utiles lorsque le risque est maîtrisé et que les délais d'intervention sont réduits.
LES MARQUES POUR LA PROTECTION ANTICHUTE ET L'ESPACE CONFINÉ